Les consommateurs disent non merci !
Le
saumon de Norvège présente un inquiétant cocktail de contaminants chimiques.
Le
7 novembre, le magasine « Envoyé Spécial » diffusait un documentaire très
inquiétant sur les pratiques d’élevage du panga et du saumon, deux poissons
largement consommés en France.
On y découvrait que la chair du
saumon de Norvège, qui représente plus de 70% de la consommation française de
saumon fumé, présente un inquiétant cocktail de dioxines, de PCB et de
pesticides. Au Viet Nam, les élevages de panga ont recours à des traitements à
base de pesticides et d’antibiotiques qui contaminent l’environnement et font
peser un risque sur la santé des consommateurs.
Face
à ces constats, la CLCV demande aux pouvoirs publics de renforcer les exigences
sur les poissons importés afin de garantir leur sécurité pour les consommateurs
et de ne pas cautionner des systèmes de production qui dégradent les
écosystèmes.
Rappelons que depuis des années le programme national
nutrition santé conseille de manger du poisson au moins deux fois par semaine
en particulier du poisson gras dont fait partie le saumon. Il est
incompréhensible pour les consommateurs de découvrir que celui-ci peut contenir
des substances potentiellement nocives sur le long terme !
Nous
demandons par ailleurs que les pratiques de l’industrie agroalimentaire soient
davantage contrôlées et sanctionnées. Sur les étiquettes, le colin devient
fréquemment du cabillaud tandis que l’utilisation de « pulpe de poisson » obtenue
à partir de déchets tels que les têtes et les arêtes ne fait même pas l’objet d’un
étiquetage obligatoire. Ce flou en matière d’information des consommateurs est
inacceptable.
Quelques
mois après le scandale de la viande de cheval, ces nouvelles révélations
viennent aggraver la crise de confiance et le sentiment que tous nos aliments
sont suspects.
Cette situation est délétère tant pour les consommateurs que
pour les professionnels et des mesures fortes s’imposent pour restaurer la
confiance : exigences réglementaires sur la qualité des produits importés,
contrôle sur la conformité des étiquetages, renforcement de l’information et transparence
sur les pratiques de la filière.
(Publié le 12 novembre
2013)