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mercredi 30 mars 2011

Energie : l’urgence démocratique

Les gaz de schistes


Les gaz de schistes sont exploités à l’échelle industrielle depuis 2005 en Amérique du Nord, avec de fortes oppositions des citoyens notamment au Québec et aux Etats-Unis. Des prospections ont démarré en France suite à la délivrance, dans la plus grande discrétion, de plusieurs permis en mars 2010 par le ministère de l’environnement. A noter, contrairement à ce qui nous est affirmé depuis le début de l’année, que des opérations de fracturation hydrauliques et une première opération de production ont déjà été réalisées en Ile-de-France. La perspective d’un développement de la filière n’est pas sans poser un certain nombre de questions en termes d’impacts sanitaires et environnementaux.
De quoi s’agit-il ?
L’objectif est de récupérer le gaz naturel emprisonné dans les schistes (une roche d’aspect feuilleté) situés dans différentes formations géologiques. Ces schistes sont caractérisés par une forte teneur en matière organique et présentent une grande compacité et une très faible perméabilité. En Europe, les gisements se trouvent en général à grande profondeur (supérieure à 1000 m).

Quels intérêts ?
Selon ses promoteurs, le développement de cette technologie est motivé :
  • par le besoin croissant en énergie associé à un appauvrissement des ressources en combustibles fossiles à l’échelle mondiale (la flambée des prix du pétrole conduit à rentabiliser l’exploitation des gaz de schistes, plus couteuse que l’extraction du gaz conventionnel
  • par l’augmentation des gisements disponibles, en limitant les tensions sur les prix et la dépendance envers les pays producteurs (notamment la Russie).

Quels sont les risques ?
 
Pour libérer le gaz, il est procédé à une fracturation hydraulique de la roche à l’aide de jets haute pression. Chaque forage nécessite plusieurs cycles de fracturation avec, pour chaque cycle, l’injection d’une certaine quantité d’eau (2 000 à 20 000 m3).

Du sable fin ou des microbilles en céramique sont ajoutés à l’eau injectée afin de maintenir les fractures ouvertes. Par ailleurs, des produits chimiques sont en général ajoutés à l’eau de fracturation à raison de 0,5 à 1 % en volume : il s’agit notamment de biocides (visant à réduire la prolifération bactérienne dans le fluide et dans le puits, certaines bactéries se nourrissant d’hydrocarbures !), de lubrifiants (afin de faciliter la pénétration des grains de sable ou de céramique dans la roche) et de détergents (qui visent à augmenter la productivité du puits).

Ainsi, l’extraction de gaz de schistes cumule les impacts d’une exploitation gazière classique et ceux spécifiques à cette technologie. Ces problèmes particuliers sont notamment les suivants :
  • Le méthane fossile, principal constituant des gaz de schistes, est un gaz à effet de serre 21 fois plus puissant que le CO2 ; cela pose donc problème s’il fuit pendant ou après l’exploitation ; par ailleurs, il est possible que les opérations de forage à haute pression solubilisent le gaz dans les nappes phréatiques, qui serait alors amené à dégazer par le réseau d’eau domestique ;
  • La technique de forage induit une pollution massive de l’eau utilisée, qui n’est que partiellement récupérée (et même pour la tranche récupérée, la question de la dépollution reste posée) ; de plus, l’eau injectée peut se retrouver contaminée par différentes substances naturellement présentes dans le sol (métaux lourds, arsenic, sulfates, carbonates voire radionucléides provenant notamment du radon et de l’uranium)
  • La productivité des puits décroit rapidement, ce qui conduit à devoir forer à nouveau quelques centaines de mètres plus loin, avec à nouveau la nécessité d’injecter des milliers de m3 d’eau (et son cortège de produits chimiques), et tous les impacts en termes d’infrastructures à construire.
  • L’impact de la circulation intense des camions de transport du gaz, en matière de sécurité, de bruit et de pollution atmosphérique.
Au final, le bilan environnemental paraît assez lourd pour une énergie qui rappelons-le reste fossile.
 
Moratoire et propositions de loi
 
Face à la forte mobilisation des populations, des organisations professionnelles, des chambres consulaires, dans les régions les plus concernées, souvent engagés dans des démarches de développement local durable, le gouvernement a institué un moratoire sur ces permis et confié une mission au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET, dont certains membres ont accordé les permis…) et au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) afin d’éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huiles de schiste).
Le temps imparti pour exécuter la mission, lancée en février 2011, est très court. Un rapport d’étape doit être remis avant le 15 avril 2011 et le rapport final avant le 31 mai 2011. 
A noter que plusieurs propositions de loi visant à interdire l’exploitation dans l’état actuel des technologies sont déposées par des parlementaires de tous bords et devraient venir en débat au Parlement au début mai.
 
Notre action 
Au-delà des questions techniques sanitaires et environnementales, il ressort : 
  • un déficit démocratique : les permis d’explorer ont été accordés dans la plus grande discrétion, sans aucune concertation, absence d’études en amont, alors que les questions soulevées sont largement connues ;
  • les contradictions de politiques publiques : les investissements considérables qu’il faut consentir pour aller chercher une énergie rare et chère sont considérables, et il importe d’évaluer les impacts sanitaires, sociaux et environnementaux qu’ils peuvent avoir au regard des avantages attendus et de la nécessité de préparer la société à « l’après-énergies fossiles » qui va demander des investissements très lourds pendant des décennies ;
  • les droits des riverains et des propriétaires de terrains sont mal pris en compte. Le code minier doit être modifié pour permettre la participation effective du public en amont de toute décision (enquête publique préalable au permis de recherche).
Le CCN des 24 et 25 mars 2011, après avoir examiné la contribution du bureau environnement, s’est prononcé pour :
  • l’arrêt de toute opération d’exploration et d’exploitation dans l’état actuel des technologies et un positionnement définitif après les conclusions d’un débat public loyal et non d’une commission d’experts ;
  • que le bureau environnement coordonne les réflexions et actions des structures CLCV des grandes régions concernées (Ile de France, Champagne, Rhône-Alpes, PACA, Languedoc Roussillon.

mardi 1 mars 2011

36e AG CLCV Uckange

La CLCV a tenu jeudi 24 février sa 36e assemblée générale au centre socioculturel sous la houlette de son président Jacky Bernard, en présence de nombreux Uckangeois et Uckangeoises et des élus de la commune dont le maire Gérard Leonardi.

Adhérents. – Le président a rappelé que la CLCV comptait plus d’une centaine d’adhérents. Il a aussi fait le point sur les actions concrétisées en 2010 et les orientations futures.

Licenciements. – L’année scolaire 2010 a pourtant été perturbée à cause de la suspension des aides accordées par l’Etat pour l’accompagnement scolaire. Dans le cadre du PRE et avec le soutien de la municipalité, une solution de remplacement a été mise en place, mais la CLCV a été contrainte de refuser des enfants. Les aides de l’Etat étant versées une fois les actions menées, des difficultés de trésorerie ont entraîné le licenciement de deux salariés. Malgré la fermeture partielle de l’agence Batigère d’Uckange, une convention de réhabilitation a été conclue pour les logements de l’avenue des Tilleuls et ceux de l’Impasse du Dauphiné destinés à être démolis. La CLCV se bat également pour limiter au maximum les augmentations de loyer consécutives aux travaux de réhabilitation des logements.

En chiffres. – L’année 2010 en chiffres, c’est:
  • 5 692 heures salariées,
  • 88 permanences les mardis et jeudis pour 100 usagers,
  • 782 heures de formation pour 32 adultes,
  • 130 heures de permanence pour la défense et l’accompagnement des consommateurs,
  • une participation moyenne de 45 enfants à l’accompagnement scolaire,
  • l’accueil de 24 enfants aux vacances de février,
  • 40 à Pâques,
  • 30 à la Toussaint
  • et 14 enfants par semaine en été et une trentaine d’enfants pour Halloween.
On y ajoutera
  • le Train des nations au Mont-Saint-Michel et au Parc Astérix,
  • une marche gourmande à Ottrot,
  • une sortie à Walygator,
  • du pédalo à Amnéville,
  • des sorties quilles et cinéma
  • et bien sûr la régie de quartier.
Comité. – Après l’adoption à l’unanimité du bilan financier présenté par Séverine Fritsch, trésorière, le comité a été élu comme suit :
  • Jacky Bernard président,
  • Marie-Claude Regin vice-présidente,
  • Séverine Fritsch trésorière,
  • Danielle Voll trésorière adjointe,
  • Marie-Claude Deguillaume secrétaire,
  • Alba Breda secrétaire-adjointe,
Assesseurs: Gilles Barbier, Hélène Faille, Catherine Leoni, Rosemonde Queval, Paola Sobiecki, Zefa Sohbi ;

Responsables
  • Accompagnement scolaire Marie Claude Regin et Catherine Leoni,
  • Temps libres Catherine Leoni,
  • Consommation Danielle Voll, Séverine Fritsch et Alba Breda,
  • Train des Nations Paola Sobiecki,
  • Logement Hélène Faille, Rosemonde Queval et Zefa Sohbi. 
Pour 2011, la CLCV continuera à œuvrer pour l’information et la communication, la formation, le logement, le temps libre, les services, les loisirs et l’environnement.